vendredi 15 janvier 2010

"Call Me Bwana" à la Cinémathèque

Avant-hier, la Cinémathèque Française a projeté, dans le cadre d'un hommage au réalisateur Gordon Douglas, Appelez-moi chef (Call Me Bwana). Produit en 1963 par Albert Broccoli et Harry Saltzman après Dr No (pour Eon Productions), le film est connu des fans de Bond pour avoir son affiche reproduite sur un mur d'Istanbul dans Bons Baisers de Russie (Krilencu s'échappe par la bouche de Anita Ekberg !). Je me devais donc d'aller le voir !

Le générique est déjà tout un programme : montage de Peter Hunt, scénario de Johanna Harwood, décors de Syd Cain, musique de Monty Norman, effets spéciaux de John Stears, assistant-réalisateur Clive Reed... Et le film est tourné aux studios de Pinewood (en utilisant le bâtiment principal, notamment l'entrée que l'on verra dans Octopussy, lire ici). On est donc en pays de connaissance ! Et ce ne sont pas les seuls éléments bondiens du film...




Une capsule lunaire américaine n'atterrit pas où on l'attendait mais en plein territoire africain hostile. Les deux puissances envoient alors leur meilleur agent pour la retrouver. Les prémisses de Rien que pour vos yeux (1981) ? L'URSS charge une femme de cette mission. La base de L'espion qui m'aimait (1977) ? Les Américains, eux, s'adressent à Mathew Merriwether, grand explorateur, auteur de nombreux livres relatant ses aventures et surnommé "Mr Afrique". Seulement voilà, le bonhomme est un imposteur et n'a jamais mis les pieds en Afrique. Quand la CIA lui demande de partir, il répond: "Pourquoi ne demandez-vous pas à James Bond ?" L'avion en provenance de New York atterrit en Afrique et les techniciens de la tour de contrôle annoncent son arrivée... un plan pris de Dr No !!!



Une autre scène fait une référence directe à Dr No lorsque les espions russes placent une tarentule dans la tente de Merriwether... Les plans de la bestiole montant sur son bras nu sont filmés de la même façon mais Bob Hope coupe court au suspense en la balayant l'araignée du revers de la main. Puis, réalisant qu'il est passé tout près de la mort, il se met à tirer des coups de fusil partout...


Au final, Call Me Bwana est une comédie poussive sans intérêt (hormis les liens avec 007), une locomotive pour le comique américain Bob Hope, alors très populaire. Ce qui est très étonnant, quand on sait que les deux producteurs viennent de révolutionner le cinéma d'aventures pour toujours, un an auparavant...

2 commentaires:

Kevin Collette a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
mémoires de bidasse a dit…

C'est très possible. C'est d'ailleurs pour ça que beaucoup de films américains se tournaient en Europe à cette époque.