vendredi 9 juillet 2010

Vacances...

Je pars en mission quelque temps... je ne peux rien dire mais le blog reviendra bientôt !!!

Bonnes vacances à tous.

007 vs. The Beatles (4)

En 1973, trois ans après la fin des Beatles, Paul McCartney compose et interprète la chanson-titre de Vivre et laisser mourir. Pour l’occasion, il s’associe de nouveau avec George Martin (responsable de la BO), l’ex-producteur des Beatles.



« Je me suis dit « Pourquoi pas? », se souvient McCartney. Je leur ai demandé de me laisser une semaine pour essayer, leur affirmant que si je n’y parvenais pas, je n’insisterai pas. Habituellement, je n’écris pas sur commande. Mais le lendemain, j’ai lu le « James Bond », car ils n’en n’avaient pas terminé le tournage et, dès le surlendemain, la chanson était écrite. La semaine suivante, j’étais prêt à l’enregistrer avec George Martin. Ça m’a paru facile ; mais quand George l’a fait écouter à l’un des producteurs, celui-ci rétorqua « Parfait pour la maquette, mais quand allons-nous enregistrer le définitif ? » ce à quoi on lui a répondu que c’était le master ! L’une des meilleures maquettes que nous ayons jamais produites ! Ça avait été rendu difficile par le mélange de mon style et de celui des orchestrations des films de James Bond. »

McCartney et Martin ne cèdent pas aux exigences des producteurs et leur fournissent les enregistrements de la chanson, qui sortira en 45 T le 1er juin 1973 avec le succès que l’on sait. Le 5 juillet, le chanteur fait sensation en arrivant à la première de Vivre et laisser mourir torse nu sous son smoking !

jeudi 8 juillet 2010

007 vs. The Beatles (3)

En 1967, le groupe se retrouve associé à Bond d’une étrange façon. En effet, dans la scène d’ouverture du parodique Casino Royal, Peter Sellers donne rendez-vous à son contact dans une vespasienne parisienne sur laquelle est écrit à la craie : « Les Beatles »…



En 1969, alors que George Lazenby a succédé à Sean Connery, Ringo Starr fait cette étrange déclaration : « C'est à moi qu’on devrait demander d'incarner le prochain James Bond. Je suis malade de voir ces grands et beaux types qui ont tenu ce rôle jusqu’ici et en qui personne ne peut croire. Il serait temps qu'ils aient quelqu'un de moche comme héros. Moi, par exemple, qui suis petit et laid, enfin peut-être pas vraiment laid. Mais je ne suis pas un beau gars comme Sean Connery ou George Lazenby. » Est-ce pour réaliser ce fantasme qu'il épousera en 1981 Barbara Bach, la Bond Girl de L'espion qui m'aimait ? Ils assisteront même ensemble à la première royale de Jamais plus jamais en 1983.

mercredi 7 juillet 2010

007 vs. The Beatles (2)


En avril 1964, Goldfinger et Quatre Garçons dans le vent (A Hard Day’s Night) se tournent en parallèle. Fan de Dr No (1962) et de Bons Baisers de Russie (1963), Paul McCartney se rend aux studios Pinewood par l’entremise d’un cadre de la firme Aston Martin, Mike Ashley : « Je lui ai montré la DB5 gadgétisée. Il a immédiatement craqué et, sur le champ, en a commandé une, sans les armes bien sûr ! Il en a pris possession le 22 septembre, cinq jours après la première du film. Paul tenait expressément à la récupérer dans un endroit secret, loin de l’usine. Rencontrer une pop star de renommée mondiale sur une aire de stationnement près de l’autoroute M1, c’était en soi digne d’une scène de James Bond ! A peine lui ais-je donné les clés qu’il est parti comme une fusée, aucun automobiliste ne se doutant qu’il était doublé par un des Beatles ! »

Le moins que l’on puisse dire est que McCartney n’est pas rancunier. Dans Goldfinger, en effet, Bond n’est guère aimable envers les Fab Four. Témoin cette réplique adressée à Shirley Eaton : « Ma chère petite, il y a des choses qui ne se font pas. Tel que de boire du Dom Pérignon 55 à une température au-dessus de trois degrés. C’est aussi malsain que d’écouter les Beatles sans boules Quies. » Vingt-cinq ans plus tard, Paul McCartney, toujours fan, offrira un disque dédicacé des Beatles à Raymond Benson pour le remercier de lui avoir envoyé son « James Bond Bedside Companion »…

mardi 6 juillet 2010

007 vs. The Beatles (1)


Fin 1962, alors que Bons Baisers de Russie n’est encore qu’un projet, Harry Saltzman et Albert Broccoli cherchent à produire un autre film ensemble. Le premier veut faire Appelez-moi chef (Call Me Bwana, lire ici) avec la star comique Bob Hope, tandis que le second écoute son ami journaliste Donald Zec lui parler d’un groupe de Liverpool : « Ecoute, ce n’est peut-être pas ton rayon, mais quelque chose de fou est en train de se passer dans le monde de la pop, et je vois là une mine d’or encore inexploitée. Je viens d’écrire un article sur un groupe appelé les Beatles. Ce sont quatre espèces de loufoques avec des cheveux longs et un accent de Liverpool. Je t’en parle parce qu’apparemment, nous avons vendu plus d’exemplaires que pour le couronnement de la Reine. Cela ne mérite pas l’Oscar, mais pour toi, c’est le package rêvé : quatre stars en devenir et tout un nouveau public prêt à tuer pour les voir. » Cubby se laisse convaincre mais son associé est loin d’être aussi enthousiaste. « Laisse-moi te poser une question » lui dit Harry. « Tu préfères faire un film avec quatre schnocks aux cheveux longs de Liverpool –comment s’appellent-ils déjà ?

- Les Beatles.

- Les Beatles, dont personne n'a jamais entendu parler, alros que l'on a Bob Hope - BOB HOPE ! - prêt à tourner ?"


Broccoli se range à l’opinion de Saltzman et un an et demi plus tard, les deux hommes assistent au triomphe de Quatre Garçons dans le vent (A Hard Day’s Night) de Richard Lester, distribué par United Artists, tandis que Appelez-moi chef termine péniblement sa course…

vendredi 2 juillet 2010

La Reine clouée au mur

Dans Au service secret de sa majesté (1969), James Bond dicte une lettre de démission à Miss Moneypenny et s'en va dans son bureau. Il range ses affaires (lire ici) et boit un coup en l'honneur de la reine Elizabeth dont le portrait est accroché au mur...


Ce même portrait se retrouve seize ans plus tard dans le bureau de Miss Moneypenny dans Dangereusement Vôtre (1985)...