mercredi 23 décembre 2009

Joyeux Noël !


Le blog prend quelques jours de vacances pendant Noël. Passez de bonnes fêtes et... n'abusez pas du fois gras ou vous allez énerver Sir Roger !!!

mardi 22 décembre 2009

Monte-Carlo, nid d'espions (2)

En 1984, John Gardner envoie James Bond faire un tour à Monaco dans Une question d'honneur et reprend le ton dédaigneux et nostalgique de Ian Fleming. "Monte-Carlo, comme toutes les villes de la Côte d'Azur, a une odeur bien à elle. Bond pensa que celui qui mettrait ce parfum en bouteille ferait fortune car il réveillerait de nostalgiques souvenirs chez ceux qui avaient connu la principauté à sa belle époque. Car, celle qui fut la capitale légendaire du jeu n'avait plus rien aujourd'hui du paradis romantique évoqué par ceux qui avaient gagné et perdu ici leur fortune et leur coeur. Les congés payés, les voyages organisés et les vols charters avaient tué le rêve." 007 ne fera pas grand-chose dans la principauté, si ce n'est jouer à la roulette et prendre des cours d'informatique (!) auprès de la belle Perséphone Proud.


En revanche, sous la plume de l'américain Raymond Benson, dans Ne rêve jamais de mourir en 2001, la ville retrouve les faveurs de Bond. "Le casino de Monte-Carlo était l'un des préférés de Bond. Il connaissait personnellement le directeur et plusieurs employés." Il faut dire que Benson s'est rendu sur place, comme il le fait pour chacun de ses romans, et qu'il a pu obtenir une visite privée de l'établissement, qui l'a enchanté. Faisant table rase des considérations de Fleming (dont les valeurs sont celles de l'avant-guerre), il a donc redoré le blason du casino au sein de l'univers bondien (littéraire, en tout cas). 007 affronte au baccara Le Gérant, alias Pierre Rodiac (du nom de l'ex-président du Club James Bond, qui lui a servi de guide sur la côte d'Azur. Salut, Pierre!).

lundi 21 décembre 2009

Monte-Carlo, nid d'espions (1)

C'est au casino de Monte-Carlo que James Bond a mené une de ses toutes premières missions. Le Chef de S le précise en effet dans Casino Royal : "Il doit être très bon aux cartes, sinon il n'aurait pas tenu pendant deux mois à Monte Carlo avant la guerre, à surveiller deux Roumains qui travaillaient avec de l'encre sympathique et des lunettes noires. Avec la collaboration du Deuxième Bureau, il a fini par les avoir et il est parti avec le million de francs qu'il avait gagné." Ce bref passage est la seule aventure monégasque de 007 sous la plume de Ian Fleming. La raison est simple: le casino n'était pas spécialement apprécié par le romancier.

"(Il) a trop d'apparat, écrit-il dans Des villes pour James Bond en 1960 ; il y a, dans ses vastes salles, une atmosphère de gare, tant soit peu réfrigérante, en dépit de la riche vulgarité du décor (remarquez, dans le salon vert, les naïades du plafond, elles fuments des cigares!). (...) Ce qui ne va pas, en partie du moins, dans les salles du casino de Monte-Carlo, c'est qu'elles ont été construites pour des gens élégants, à une époque d'élégance, et que le jeu y a maintenant l'aspect lamentable d'une opérette de Strauss jouée en costumes modernes. Les Italiens, les Grecs et les Sud-Américains, qui sont, de loin, les joueurs les plus riches de l'après-guerre, n'ont aucun éclat, et s'il est vrai qu'ils entretiennent de belles "cocottes" (sic) dans la plus pure tradition du casino ils les laissent chez elles, pour ne pas être distraits dans ce qui n'était autrefois qu'un passe-temps, mais qui est maintenant devenu une affaire des plus sérieuses, consistant à réaliser des augmentations de capital exonéré d'impôts."

à suivre...

vendredi 18 décembre 2009

Echec et mat


Dans la scène finale de Plus féroces que les mâles, film très "bondien" réalisé par Ralph Thomas en 1967, Richard Johnson et Nigel Greene s'affrontent sur un échiquier géant, dont les pièces se déplacent en utilisant un micro.


Ces imposantes pièces d'échec ont dû être entreposées dans un hangar des studios Pinewood... jusqu'au jour où deux d'entre elles ont été dépoussiérées pour être intégrées dans le décor de L'Homme au pistolet d'or (1974) !



jeudi 17 décembre 2009

Shane Rimmer en triple

Né au Canada, Shane Rimmer s'est installé en Grande-Bretagne dans les années cinquante où il a fait toute sa carrière: Dr Folamour, Star Wars, The Thunderbirds, Amicalement Vôtre, Cosmos 1999... et James Bond, bien sûr!


Il est un technicien de Cap Canaveral dans On ne vit que deux fois (1967)...


... un employé de Willard Whyte dans Les diamants sont éternels (1971)...

... et le capitaine du sous-marin USS Wayne dans L'espion qui m'aimait (1977).

mardi 15 décembre 2009

Bons Baisers d'Astérix

En 1981, deux ans avant Jamais plus jamais, Sean Connery reprenait son rôle d'agent secret... Enfin, pas tout à fait. Le dessinateur Uderzo décidait de le caricaturer dans L'Odyssée d'Astérix (deuxième album du petit Gaulois écrit seul après la mort de Goscinny) sous les traits d'un espion de Jules César, Zérozérosix... Son char est rempli de "gadgets" dont un éjecteur de fumée noire pour semer ses poursuivants ! Le clin d'oeil à Goldfinger (1964) est savoureux. Autre référence: le parchemin contenant les instructions de son chef (qui a le visage du barbouze Bernard Blier) s'autodétruit à la fin de la lecture...


lundi 14 décembre 2009

Home, sweet home

Pour sa première apparition à l'écran, dans Dr No (1962), Terence Young et Richard Maibaum décident de nous emmener... chez James Bond !


Le vestibule est plutôt spacieux. Le courrier étant placé sur la première table en entrant, on peut imaginer que quelqu'un s'occupe de la maison. Sa gouvernante May, par exemple ?


Sur quelles pièces donnent les deux portes sur la gauche ? Sur une cuisine, assurément, mais l'autre ? Il ne s'agit ni de la salle de bains (on y accède par le salon) ni de sa chambre à coucher (son lit est dans le salon).



Le salon comporte un grand lit, une télévision, un secrétaire, un sac de clubs de golf, des gravures de voitures anciennes...

vendredi 11 décembre 2009

Un contrat sur James Bond

Le scénario de Permis de tuer (1989), assez proche dans l'esprit de la série des Arme fatale, semble trouver sa source dans un film de John Irvin avec Arnold Schwarzenegger, Le Contrat (1986)... Dans les deux cas, il est question de la mort d'un enquêteur et du désir de vengeance envers un gros caïd de la mafia. La mission est "off" pour le héros : Schwarzy se fait passer pour mort et Bond démissionne du MI6. Ils se font tous deux remarquer auprès de l'organisation par des actions d'éclat et se font ainsi engager (se moquant au passage des compétences des hommes de main). Ils montent les échelons jusqu'au sommet et se débarrassent de leur ennemi, malgré la présence d'un traitre (le procureur fédéral Marvin Baxter, l'agent de la DEA Killifer).




Et, cerise sur le gateau, Robert Davi joue un employé de Petrovida dans Le Contrat et Franz Sanchez dans Permis de tuer...


jeudi 10 décembre 2009

L'Oncle de Matt Helm


Dans Les diamants sont éternels (1971), James Bond croise le chemin de l'oncle de Matt Helm ! En effet, Leonard Barr, qui interprète le comique Shady Tree, était l'oncle de Dean Martin...


mercredi 9 décembre 2009

Harry Palmer vs. 007 (4)


Dans Bullet to Beijing, un des deux téléfilms tournés par Michael Caine dans les années 90, Harry Palmer se rend en Russie et fait équipe avec Nick, moitié russe moitié anglais. Le personnage est joué par Jason Connery, le propre fils de Sean Connery (qui interpréta Ian Fleming à la télévision). Dans un train, les deux hommes ont cet intéressant dialogue:

"Vous m'avez dit que votre père était anglais.
-Exactement.
-Vous savez ce qu'il faisait dans la vie?
-Je sais ce que m'a dit ma mère. Il était dans les services secrets.
-Les services secrets britanniques?
-Oui, c'est ça. Peut-être l'avez-vous connu.
-Peut-être. Pourquoi votre mère n'est-elle pas restée en contact avec lui?
-Il n'est pas facile de rester en contact avec les services secrets britanniques. Quand ils se sont rencontrés, elle travaillait aussi dans les services secrets.
-Les services secrets russes ?
-Oui. Et ils sont tombés amoureux."

Alors, petit calcul: Jason Connery étant né en 1963, ce pourrait-il que ce Nick soit le fils de James Bond et Tatiana Romanova ?

mardi 8 décembre 2009

Harry Palmer vs. 007 (3)

Malgré ses lunettes, son modeste appartement et son cynisme, Harry Palmer a quelques points communs avec James Bond.


Dans Mes funérailles à Berlin, Palmer explique au téléphone qu'il sera en retard à son rendez-vous avec son chef, car il est en galante compagnie. Exactement ce que faisait Bond dans Bons Baisers de Russie (1963) et ce qu'il fera dans Tuer n'est pas jouer (1987).




Ses relations avec Miss Babcock sont assez semblables à celles qu'entretient 007 avec Miss Moneypenny.




Dans Un cerveau d'un milliard de dollars, Palmer utilise un Walther PPK.


Dans les Palmer, le MI-6 se trouve sur Trafalguar Square, ce qui sera le cas également dans Tuer n'est pas jouer (1987).


à suivre...

lundi 7 décembre 2009

Harry Palmer vs. 007 (2)

Les Bond et les Harry Palmer n'ont pas (sciemment?) beaucoup d'acteurs en commun mais on peut quand même recenser :


Le Colonel Ross, le supérieur hiérarchique d'Harry Palmer, est joué par Guy Doleman, qui incarnait le Comte Lippe dans Opération Tonnerre (1965).

Dans Un cerveau d'un milliard de dollars, Vladek Sheybal fait une petite apparition en Russe, ce qui n'aurait jamais dû arriver car Harry Saltzman s'était juré de ne plus jamais l'employer sur ses films après une altercation sur le plateau de Bons Baisers de Russie (1963) !


Après avoir fréquenté Bond à trois reprises (lire ici), Burt Kwouk a enfin donné la réplique à Palmer dans le revival Bullet to Beijing en 1996.

à suivre...

vendredi 4 décembre 2009

Harry Palmer vs. 007 (1)

"A Cannes, un matricule chasse l'autre. Les agents secrets se suivent et ne se resemblent pas. Après 007, la Croisette a vu débarquer... 000. Autrement dit Michael Caine, l'anti-héros par excellence, le James Bond du pauvre, l'espion qui vous laisse froid. Son arrivée est passée inaperçue." Couvrant le festival de Cannes 1965, le journaliste de "Ciné-Monde" n'y allait pas de main morte avec Michael Caine, venu présenter Ipcress danger immédiat ! Il n'avait peut-être pas tout à fait tort sur le fond, car l'idée du personnage d'Harry Palmer (créé par le romancier Len Deighton) était justement de l'opposer à celui de Bond : plus quotidien, moins fantasque, qui plus est myope. Ce qui ne l'empêchait pas de vivre des aventures périlleuses et haletantes... Après Ipcress, Palmer reviendra dans Mes funérailles à Berlin et Un cerveau d'un milliard de dollars. Comble de l'ironie, ces films étaient produits par Harry Saltzman, le partenaire de Albert Broccoli sur les Bond. "Il voulait conquérir de nouveaux territoires" dit ce dernier. Et il y est arrivé avec succès. Grâce aussi au talent de nombreux membres des équipes des films de Bond. Voyez plutôt :








à suivre...

jeudi 3 décembre 2009

St Petersburg on the Thames

Dans GoldenEye (1995), Bond est accueilli à Saint-Petersbourg par Jack Wade qui l'emmène en ville en voiture. Son "bolide" tombe malheureusement en panne sur une grande place...


En réalité, cette scène a été tournée à Londres sur la place de la Somerset House !


Deux ans plus tard, le bâtiment figurera le Ministère de la Défense dans Demain ne meurt jamais ! (merci à Jeff)


mercredi 2 décembre 2009

Kwouk est partout !

Célèbre pour avoir incarné Cato, le valet bagarreur de l'inspecteur Clouseau dans la série des Panthère Rose, Burt Kwouk a également participé à plusieurs James Bond.


Il est l'expert chinois en fission nucléaire, M. Ling, dans Goldfinger (1964)...

... le n°3 du SPECTRE dans On ne vit que deux fois (1967)...



... et un militaire chinois participant à la vente aux enchères à Berlin-Est dans Casino Royale (1967).

mardi 1 décembre 2009

Duck, Daffy Duck...



Chuck Jones, le créateur de Bugs Bunny et de Daffy Duck, a son avis sur l'agent 007:

"James Bond est l'un des plus grands ratés au monde, et de tous les temps, pour dire le moins. En dépit de tous les avantages que lui offre la technologie moderne, il s'arrange toujours pour marcher sur un rateau, tout comme nous. Sauf que, dans son cas, il va tomber dans une marre pleine de piranhas, tandis que nous, nous allons marcher dans une bouse de vache.

Heureusement pour 007, ses ennemis sont tout aussi empotés que lui. En une occasion, ils essaient de lui gâcher le sommeil à l'aide d'une araignée venimeuse. Une tâche assez simple, me direz-vous: il suffisait d'introduire une veuve noire par la serrure. Mais non, ces vilains oiseaux du KGB utilisent une tarentule bien musclée, de la taille d'un chat. Une sorte de Arnold Schwarzenegger plein de poils. Et, en s'avançant pesamment sur le lit de James Bond, ce Gargantua le réveille. Résultat ? Un petit combat de catch mano-a-mano que la tarentule aurait aisément pu gagner, si ce n'est qu'elle glisse sur cinq de ses pattes libres.

James Bond et Daffy Duck. La seule différence, c'est que Daffy Duck échoue, tandis que, finalement, Bond réussira, en dépit de 2 heures de revers illogiques et parfaits."
(in "Chuck Jones", Dreamland)