C'est au casino de Monte-Carlo que James Bond a mené une de ses toutes premières missions. Le Chef de S le précise en effet dans Casino Royal : "Il doit être très bon aux cartes, sinon il n'aurait pas tenu pendant deux mois à Monte Carlo avant la guerre, à surveiller deux Roumains qui travaillaient avec de l'encre sympathique et des lunettes noires. Avec la collaboration du Deuxième Bureau, il a fini par les avoir et il est parti avec le million de francs qu'il avait gagné." Ce bref passage est la seule aventure monégasque de 007 sous la plume de Ian Fleming. La raison est simple: le casino n'était pas spécialement apprécié par le romancier.
"(Il) a trop d'apparat, écrit-il dans Des villes pour James Bond en 1960 ; il y a, dans ses vastes salles, une atmosphère de gare, tant soit peu réfrigérante, en dépit de la riche vulgarité du décor (remarquez, dans le salon vert, les naïades du plafond, elles fuments des cigares!). (...) Ce qui ne va pas, en partie du moins, dans les salles du casino de Monte-Carlo, c'est qu'elles ont été construites pour des gens élégants, à une époque d'élégance, et que le jeu y a maintenant l'aspect lamentable d'une opérette de Strauss jouée en costumes modernes. Les Italiens, les Grecs et les Sud-Américains, qui sont, de loin, les joueurs les plus riches de l'après-guerre, n'ont aucun éclat, et s'il est vrai qu'ils entretiennent de belles "cocottes" (sic) dans la plus pure tradition du casino ils les laissent chez elles, pour ne pas être distraits dans ce qui n'était autrefois qu'un passe-temps, mais qui est maintenant devenu une affaire des plus sérieuses, consistant à réaliser des augmentations de capital exonéré d'impôts."
à suivre...
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