En 1979, François Truffaut fit cette "intéressante" déclaration à un journaliste de la revue Sight and Sound :
« Pour
moi, le premier film qui marque la période de la décadence du
cinéma est le premier James Bond – Dr
No.
Jusque-là, le rôle du cinéma avait été en gros de raconter une
histoire avec l'espoir que le public la croirait. Il y avait eu
quelques films minoritaires qui étaient des parodies de cette
tradition narrative, mais, dans l'ensemble, un film racontait une
histoire et le public voulait croire cette histoire. (…) Mais la
raison pour laquelle je parle d'une période de décadence inaugurée
par les films de James Bond, c'est qu'avant ce genre de parodie
n'avait plu qu'à une minorité ou à des snobs, alors qu'avec les
films de James Bond, c'est devenu un genre populaire. Pour la
première fois, dans le monde entier, le grand public se trouvait
exposé à ce qui équivaut à une dégradation de l'art du cinéma,
à un genre de cinéma qui n'a de rapport ni avec la vie, ni avec
aucune tradition romantique mais seulement avec d'autres films et
toujours en les rabaissant. »
1 commentaire:
La décadence, c'est la bonne ambiance.
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