samedi 27 juin 2015

Martine à la plage




En 1994, le magazine Fantastyka propose une interview de l'actrice Martine Beswick. Voici les extraits consacrés à James Bond :

"Bons baisers de Russie" a été votre premier film ?
Ce n'était pas le tout premier, mais ce fut mon premier film important. Ma carrière de mannequin m'avait donné la possibilité de tourner dans des films "touristiques" qu'ils commençaient à produire en Jamaïque. L'un d'eux a obtenu un prix, et cela m'a lancée. J'ai eu une proposition en Angleterre, où je suis  retournée. C'était en 1961. On m'a proposé immédiatement de jouer dans Dr No le rôle de Honey - qui  échut ensuite à Ursula Andress - et j'ai rencontré Terence Young, le réalisateur, mais c'était encore prématuré pour moi, aussi j'ai travaillé un  peu la mode et également à la TV. Et j'ai débuté à l'écran dans "Saturday Night Out", où je campais une barmaid... Puis, Terence Young, avec qui j'étais restée en contact, m'a appelée pour le second James Bond, Bons baisers de Russie.

La fameuse scène de combat est restée dans toutes les mémoires...
C'était une merveilleuse scène de bagarre, entièrement chorégraphiée, que nous avons répétée trois semaines durant ! Nous l'avons tournée en une semaine. La caméra était tenue à la main, ce qui donne à cette séquence son réalisme et sa fluidité.


Où fut-elle tournée ?
A l'origine, elle devait être filmée en Turquie, mais finalement nous l'avons tournée aux environs de Londres, dans les studios de Pinewood. Ce qui n'est pas plus mal, car j'aurais eu peur d'être arrêtée en Turquie, à cause de mon comportement assez différent de la "norme" locale (Rires).





Comment cela se fait-il que l'on vous retrouve à nouveau dans un autre James Bond, "Opération Tonnerre" ?
Ce n'était pas prévu au départ, mais ils avaient besoin d'une fille "des îles", et j'étais toute désignée ! Cependant, j'étais devenue "toute blanche" et j'ai passé deux semaines à me faire bronzer à Nassau - c'était ma préparation au film ! (Rires) (...) Durant le tournage, nous vivions exactement comme les personnages, avec le meilleur champagne, le meilleur caviar, etc. Nous étions de toutes les fêtes, c'était magique, le mot "Bond" ouvrait toutes les portes, et tous les jours ou presque j'accordais des interviews pour les journaux du monde entier ou posais pour des photos publicitaires.


propos recueillis par Quelou Parente et Pierre Gires et publiés dans "Fantastyka" n°3 (avril 1994).

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