Non, il ne s'agit pas de comparer le héros de Gérard de Villiers avec celui de Ian Fleming, mais d'établir les liens qui existent entre 007 et le Special Air Service, les commandos britanniques (l'équivalent du GIGN).
Dans Skyfall (2012), Gareth Mallory (Ralph Fiennes) est un ancien lieutenant-colonel du SAS en Irlande, qui a passé trois mois aux mains de l'IRA.
Créé pendant la dernière guerre, le SAS est une unité mythique en Grande-Bretagne, depuis son intervention à l'intérieur de l'ambassade d'Iran en 1980, filmée par les caméras de la BBC et de ITV. L'idée que Bond ait pu en faire partie est récurrente dans de nombreuses histoires.
Dans le roman de John Gardner, Scorpius (1988), James Bond suit un entraînement avec le SAS pour se remettre à niveau (à la manière de Jamais plus jamais) :
"James Bond n'arrivait pas à se rappeler la dernière fois qu'il s'était senti à ce point épuisé. Chaque muscle était douloureux. (...) Durant les dix derniers jours, il avait pris part à un exercice de survie et à une course d'endurance avec le "Régiment" - comme les familiers du Special Air Service l'appelaient toujours - se déroulant sur la base du Régiment 22 SAS : la caserne de Bradbury Lines à Hereford. M l'avait surnommé: "un chouette petit parcours rafraîchissant.""
L'année suivante, la BD Permission to die de Mike Grell reprend cette idée. L'histoire s'ouvre par une prise d'otages à l'intérieur d'un manoir anglais. La police a appelé le SAS qui ne pourra arriver à temps, avant que les "méchants" ne commencent à exécuter leurs otages. Mais Scotland Yard a noté que sur la liste des invités se trouve un homme qui s'entraîne chaque année avec le SAS... Lorsque le commando défonce les fenêtres du bâtiment, Bond a déjà tout "nettoyé"...
Dans la scène du train de Casino Royale (2006), Vesper Lynd considère elle aussi que Bond a pu faire partie d'une telle unité :
"Le MI6 recrute des hommes mal dans leur peau qui ne voient pas d'objections à sacrifier les autres afin de protéger le pays et la Reine. Vous savez, comme des ex des services spéciaux (en vo: former SAS types), au sourire facile et aux montres hors de prix."
Enfin, il faut rappeler que dans le prégénérique de Tuer n'est pas jouer (1987), le SAS a pour ordre d'empêcher les agents double-zéro de s'emparer des installations radar de Gibraltar...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire