Mon ami Chang

C'est bien connu, tous les Asiatiques se ressemblent et dans les James Bond, ils s'appellent même tous pareils ! En effet, on remarquera que les scénaristes de la série ont un faible pour le nom de Chang. C'est ainsi...

... le technicien dont Bond emprunte la tenue dans Dr No (1962)...

... l’homme de main d’Hugo Drax dans Moonraker (1979)...

... le Général chinois allié de Carver dans Demain ne meurt jamais (1997)...

... et le directeur du Rubyeon Royale Hotel de Hong Kong dans Meurs un autre jour (2002) !

Le Goya volé a disparu !

Dans Dr No (1962), James Bond aperçoit chez son hôte un portrait du Duc de Wellington peint par Goya, qui avait été dérobé six mois auparavant. Un gag drôle pour l'époque mais qui a bien du mal aujourd'hui à être compris...

Mais plus étonnant encore, la toile n'apparaît que quand 007 passe devant. En effet, lorsqu'il entre dans la pièce avec Honey, le tableau (situé près de l'escalier qui monte à la salle à manger) n'y est pas encore...

Dance for Bond

Dans Rien que pour vos yeux (1981), Charles Dance joue un des hommes de main de Locque. Il poursuit Bond à skis puis meurt harponné sur la plage.

Durant le tournage, il s’est heurté à John Glen, qui lui demandait de mieux tenir son pistolet avant de lui supprimer sa seule réplique : « Haut les mains ! ». Devenu célèbre, l’acteur répéta cette anecdote lors d’une interview télévisée, ce qui eut pour résultat de dissuader Cubby Broccoli de lui proposer le rôle de James Bond, comme le lui avait conseillé John Glen... Cela ne l'empêchera pas d'incarner Ian Fleming en 1989 dans le téléfilm de Don Boyd Ian Fleming ou les Mémoires d’un espion (Goldeneye en vo).

Andrews, Archie Andrews...

Dans les sixties, James Bond est partout, même dans les comic books de Archie, un adolescent rouquin dont les aventures lycéennes sont très populaires aux Etats-Unis.

"Veronica, tu as remarqué des similitudes entre lui et moi ?
-Oui, "007" était ta note au contrôle d'algèbre!"

Un an plus tard, en 1966, c'est la série Des agents très spéciaux qui est parodiée...

Lire et laisser mourir

Dans Vivre et laisser mourir (1973), James Bond partage sa chambre d'hôtel à San Monique avec Rosie Carver qu'il soupçonne de travailler pour Kananga. Après avoir trouvé une carte de tarot sur sa table de petit déjeuner, il se rend à la librairie du coin.

Lorsqu'il entre dans la boutique, on voit brièvement un présentoir sur lequel se trouve des livres de poches. Parmi lesquels se trouvent Battle Cry de Leon Uris (Le Cri de la victoire), The Crown (inconnu) et The Invader de Richard Wormser, un polar...

1977, l'année de tous les succès

L'année 1977 est marquée par la sortie de films importants qui se surpassent les uns après les autres au box-office, comme le montre cette caricature où l'on reconnaît Woody Allen (pour Annie Hall), Yves Montand (pour La Menace), Jean-Paul Belmondo (pour L'Animal), Roger Moore (pour L'espion qui m'aimait) et... C3-PO (pour La Guerre des Etoiles).

Merci à Luc Le Clech

Mission Monte Carlo

Dans Jamais plus jamais (1983), James Bond se rend au casino de Monte Carlo pour affronter Largo au jeu vidéo "Domination". Après avoir enfermé le cerbère de l'entrée dans un débarras, 007 entre dans la grande salle ...

Douze ans plus tard dans GoldenEye, Bond reprendra exactement le même chemin pour, cette fois, jouer contre Xenia au baccara.

Sakata à Cannes

Au festival de Cannes 1965, Sean Connery (alors en plein tournage de Opération Tonnerre) crée une émeute en venant présenter La Colline des hommes perdus. Mais un autre acteur bondien est également présent, le catcheur hawaïen Harold Sakata, l'interprète du massif Oddjob dans Goldfinger (1964). Sa venue est plus discrète mais ne manque pas d'intéresser les médias. Le journaliste François Chalais de l'ORTF le met en scène dans une courte séquence où il aborde un yacht dans la baie de Cannes. Simplement vêtu d'un caleçon, il lance son fameux chapeau et monte à bord. Roger Hanin (!), interprète d'un paquet de films d'espionnage à l'époque, lui administre quelques coups de karaté et Sakata tombe à l'eau...

Belmondo sur le plateau de "Casino Royal"

Merci à Luc Le Clech

Permis de poser

Le mannequin Diana Lee Hsu interprète dans Permis de tuer (1989) Loti, un agent des Narcotics de Hong Kong, qui aide Kwang dans sa tentative de coincer Franz Sanchez.

Possédant une plastique des plus intéressantes, qui lui valut de poser pour "Playboy" en 1988, elle fait également partie du générique de Maurice Binder, grand amateur de jolies femmes...

Sean Connery au Casino Royale ?

Dans Jamais plus jamais (1983), James Bond se rend au casino de Monte Carlo où Largo organise une soirée de bienfaisance. A bien regarder la pancarte à l'entrée de la grande salle, on remarque que le nom de l'établissement n'est autre que le... Casino Royale !!

M. Maximilian Largo

A Charity Ball

For orphaned children

The Casino Royale

Monte Carlo

Référence très étonnante quand on sait à quel point le tournage a été empoisonné par des histoires juridiques. Cela dit, les droits de Casino Royale n'appartenaient pas encore à Eon et les risques d'être attaqué par la Columbia devaient être limités...

Fantômas vs. 007 (3)

La scène finale de Fantômas se déchaîne (1965) et le prégénérique de Moonraker (1979) fonctionnent à peu près sur le même principe: dans le premier, un homme tombe d'un avion sans parachute (Juve) et est rattrappé par un autre porteur d'un parachute (Fandor) ; dans le second, le porteur d'un parachute tombe d'un avion (pilote) et est rattrappé par homme sans parachute (Bond)...

Fantômas vs. 007 (2)

Dans Fantômas se déchaîne (1965), le commissaire Juve explique à ses hommes qu'ils vont désormais utiliser des gadgets : "Il faut réviser vos méthodes ! C'est fini la belle époque du petit hold-up hebdomadaire et des gorilles de papa ! (...) Vous avez un cerveau, alors sachez vous en servir ! De quoi auriez-vous l'air si Fantômas était arrêté par un "00" quelconque ? (...) Les grands déploiements de force spectaculaires qui ne font qu'effaroucher l'adversaire sont démodés. Nous sommes à l'époque des agents secrets et des gadgets ! (...) Le gadget est une petite invention secrète destinée à surprendre l'adversaire. Vous n'allez donc jamais au cinéma, non ?"

Juve présente son cigare-pistolet qui se déclenche quinze secondes après l'avoir allumé. Une idée reprise par Q dans On ne vit que deux fois (1967).

... à suivre

Fantômas vs. 007 (1)

Lorsque André Hunebelle tourne le premier Fantômas en 1964, Goldfinger n’est pas encore sorti. L’idée de la voiture déversant de l’huile sur la route n’est donc pas inspirée du film de Guy Hamilton…

Dans Fantômas se déchaîne (1965), le criminel échappe à Fandor et Juve grâce à sa DS, qui se transforme en avion… Une idée reprise dans L’Homme au pistolet d’or (1974).

Toujours dans Fantômas se déchaîne (1965), le repère du méchant se trouve dans un volcan, ce que reproduira Blofeld deux ans plus tard dans On ne vit que deux fois.

à suivre...

Bienvenue à San Monique

Vivre et laisser mourir (1973) se déroule sur l'île imaginaire de San Monique, dirigée par le Dr Kananga. Lors de la scène où Bond et Solitaire arrivent au port pour embarquer sur le bateau de Quarrel Jr, on peut apercevoir brièvement une pancarte.

"Dr. Kananga reminds: the tourist is our friend, his welfare is our concern."

("Le Dr Kananga vous rappelle que le touriste est notre ami, son bien-être, notre préoccupation.")

Merci à Eric Saussine

Fellowes, Julian Fellowes...

Dans Demain ne meurt jamais (1997), le ministre de la Défense n'est plus interprété par Geoffrey Keen mais par Julian Fellowes.

Fellowes avait joué le rôle de Noel Coward dans le téléfilm Ian Fleming ou les mémoires d'un espion (Goldeneye, en vo) en 1989.

tosh togo

Si Harold Sakata restera célèbre pour le rôle de Odjobb dans Goldfinger (1964), il est à l'époque connu comme catcheur sous le nom de Tosh Togo. A tel point que son surnom figure au générique de fin !

Ironie de la chose, Sakata continuera à se produire sur les rings où son surnom sera "Oddjob" !

Coplan vs. 007

En 1989, James Bond se retrouve face à Francis Coplan FX-18 en personne ! Dans Permis de tuer, en effet, Timothy Dalton donne la réplique à Claudio Brook, qui joue le rôle du directeur de la banque de Isthmus.

Brook avait interprété l'agent secret français créé par Paul Kenny dans Coplan sauve sa peau d'Yves Boisset en 1968. On a aussi pu le voir en agent infiltré dans Du rififi à Paname et en parachutiste anglais dans La Grande Vadrouille.

Goldfinger Bros.

Dans la première version du scénario des Diamants sont éternels (1971), Richard Maibaum confrontait James Bond au frère jumeau de Goldfinger, obsédé non par l’or mais par les diamants. « Vous vous souvenez de mon frère Auric, Mr Bond », disait-il. « Notre mère disait toujours qu’il était un peu retardé. » Gert Froebe avait, paraît-il, donné son accord mais le projet ne vit pas le jour. En 1975, pourtant, l'acteur allemand jouera de nouveau un criminel international... et son jumeau dans Docteur Justice de Christian-Jaque.

Mise sur écoute

Dans Vivre et laisser mourir (1973), le docteur Kananga sait que son appartement new-yorkais est écouté par la CIA. En entrant dans son bureau avec ses hommes et Solitaire, il commence à dicter une lettre puis active un magnétophone qui continue son discours, "endormant" ainsi les hommes à l'écoute, pendant qu'il se déguise en M. Big.

Chose amusante, Bond fera de même au château de Max Zorin dans Dangereusement Vôtre (1985). Lui et Tibett jouent le sketch de l'aristocrate humiliant son domestique...

Permis de fumer... enfin, presque !

Le générique de fin de Permis de tuer (1989) contient cet étonnant avertissement :

"Comme des produits à base de tabac sont utilisés dans ce film, les producteurs aimeraient rappeler au public L'AVERTISSEMENT DU MINISTRE DE LA SANTE DES USA: "Fumer peut causer un cancer des poumons, des maladies cardio-vasculaires, des emphysèmes et peut compliquer les grossesses.""

Il est vrai que le tabac n'aura jamais été aussi présent : Bond fume des cigarettes dans le bureau de Felix Leiter qui lui offre ensuite un briquet, Sanchez fume des cigares, Pam Bouvier se plaint de s'être remis à la cigarette et le détonateur utilisé par 007 pour faire sauter la fenêtre de son ennemi se trouve dans un paquet de Lark (Timothy Dalton tournera une publicité pour cette marque).

(merci à Eric Saussine)