mercredi 21 octobre 2015

Les adresses de Bond à Paris (2)




Dans le roman Ne rêve jamais de mourir (Never Dream of Dying) de Raymond Benson, James Bond emmène l’actrice Tylyn Mignonne déjeuner au « Petit Mâchon » (158, rue Saint-Honoré), un bouchon lyonnais qui revendique sur sa devanture une « cuisine imaginative bien batifolée, vive, surtout ! Une collation pour être bien entre soi... » Benson parle d'« un endroit charmant dans les tons jaune et brun », où « le menu était inscrit sur une grande ardoise noire trônant sur le trottoir à côté des petites tables carrées. » 

Ils y dégustent en entrée une salade (avec du veau, des croûtons, des tomates et du fromage de chèvre), puis une côte de veau à la crème d’estragon (pour elle) et des quenelles de brochet fraîches à la crème d’étrilles (pour lui), le tout accompagné d’une bouteille de pouilly-fuissé, « que Bond trouva un peu décevant, mais qui se mariait tout de même bien avec les plats. Lesquels étaient délicieux. » 



Juste en face, au 147, se trouve le « Club Med Gym », où un homme mystérieux surveille 007... (depuis la parution du roman en 2001, la salle est devenue le CMG Sports Club)

lundi 19 octobre 2015

Le Petit Livre de James Bond (6)

Deux aperçus du PETIT LIVRE DE JAMES BOND, écrit par mes soins, à paraître aux éditions First le 29 octobre, jour de la première parisienne de 007 Spectre.








samedi 17 octobre 2015

Bronzer n'est pas jouer

Quel rapport entre James Bond et Les Bronzés 3 ? Caterina Murino, bien sûr, qui tourna Casino Royale (2006) juste après le dernier volet du Splendid. Mais on trouve également l'hôtel Cala di volpe en Sardaigne. C'est en effet là qu'avaient été tournées des scènes de L'espion qui m'aimait (1977) !



L'hôtel tel qu'il était en 1977...


 ... et après sa visible restauration en 2005.



Le couple Bond-Amasova arrive dans le hall...



 ... tout comme Gigi (pourvue d'une nouvelle poitrine) !

 

 La décoration du comptoir de la réception...


 ... n'a pas changé, trente ans après !
 


 Même la plage où la Lotus Esprit sort de l'eau...



... est réutilisée par Patrice Leconte (on reconnaît les rochers à gauche).


jeudi 15 octobre 2015

Les adresses de Bond à Paris (1)





En octobre 1963, Ian Fleming et son épouse Ann sont au Touquet, une ville qu'ils apprécient particulièrement (et qui servit en partie d'inspiration pour la ville imaginaire de Royale-les-eaux dans Casino Royale). Attiré non par le jeu en soi, disait-il, mais par « le drame permanent de la tabagie du casino et la fièvre momentanée du jeu », le romancier joue au casino et remporte 500 Livres sterling. Il décide alors sur un coup de tête de dépenser l'intégralité de cette somme en caviar Beluga, qui sera le plat principal du dîner que les Fleming ont l'intention d'organiser chez eux après la première du film Bons Baisers de Russie.

Ils partent aussitôt pour Paris et arrivent assez tard. Au téléphone, la journaliste et romancière Nancy Mitford leur conseille de se rendre le lendemain matin chez Petrossian, 18 boulevard de la Tour-Maubourg. Cette maison a été fondée en 1920 par les frères Melkoum et Mouchegh Petrossian qui ont eu l'idée de commercialiser le caviar en France où il était encore inconnu. Au fil des années, cette adresse est devenue incontournable pour les gourmets et amateurs de produits fins.



Fleming achète donc pour 500 Livres de caviar et charge sa femme d'emmener les deux énormes boites par avion tandis qu'il repart en voiture. « Et s'ils essaient de me taxer à la douane ? » demande-t-elle. « Dis-leur que c'est pour James Bond », répond-il. Le 10 octobre, le tout-Londres presse pour assister à la première de Bons Baisers de Russie. « Ce n'est pas un très bon souvenir, raconte Ann Fleming. Ian était horriblement malade. Signer les autographes fut pour lui un supplice et j'eus toutes les peines du monde à l'arracher à ses admirateurs. Au souper, Ian paraissait aller un peu mieux. » Le 12 août 1964, Ian Fleming mourra d'une crise cardiaque. Mais en se remémorant l'épisode du caviar, Ann dira : « C'était une extravagance. Mais cela lui faisait plaisir et c'est ce qui comptait. »

mardi 13 octobre 2015

"Shademaker" : le film

Eric Saussine vient de mettre en ligne son troisième fan film de James Bond (après Shamelady et Shatterhand) : Shademaker ! Avec le retour du Spectre (et de Blofeld) avant 007 Spectre !

Le Petit Livre de James Bond (5)




Le livre vient d'arriver ! En librairie le 29 octobre...

dimanche 11 octobre 2015

Les voitures de 007 sur les Champs (2)


Ce dimanche 11 octobre, avenue de la Grande Armée à Paris étaient exposées de bien belles voitures bondiennes. Pas celles utilisées dans les films mais des modèles similaires. "Un festin pour le regard !"

 

L'Aston Martin DB5 et le dernier modèle, la DB10, utilisée dans 007 Spectre.


La 2CV de Rien que pour vos yeux, propriété de Luc Le Clech, 
président du Club James Bond France.


L'Aston Martin Volante V8 de Tuer n'est pas jouer.


La Lotus Esprit Turbo de Rien que pour vos yeux.


L'Aston Martin DB5 de Goldfinger.



Et l'Aston Martin DB10 de 007 Spectre.




samedi 10 octobre 2015

007, Gary Cooper et le Grand Rex







Construit en 1932, le « Rex » est une des plus belles salles de cinéma du monde, grâce à un décor somptueux et un plafond culminant à plus de trente mètres, représentant une voûte étoilée. Il a subi les assauts de l'Histoire (se transformant en Soldatenkino pendant l'Occupation) et a connu de multiples modernisations en tous genres. Ainsi, le 7 juin 1957, la salle abandonne ascenseurs et liftiers (!) pour un escalator, le premier en France. La presse française ne sait d'ailleurs trop comment qualifier cet escalier d'un nouveau genre : « automatique », « roulant » ou « mécanique » ? Toujours est-il qu'il s'agit d'un événement et que l'inauguration est faite par Mylène Demongeot et Gary Cooper. La jeune actrice est sous le charme : « LUI, en personne et exactement comme dans ses films, grand, beau, timide, rougissant, empressé ! Je le regarde, il me sourit, il est absolument merveilleux... Je suis en transe... » La star américaine est à Paris pour la promotion de Ariane de Billy Wilder, tourné dans la capitale à l'automne précédent.





Le même jour, Gary Cooper déjeune au restaurant avec Gregory Ratoff. Ce Russe émigré aux États-Unis dans les années vingt est un joueur ; en 1954, il réalise Abdullah Le Grand, tourné en Égypte. Comme d'autres membres de l'équipe, il vole 10 000 Livres égyptiennes à la production et, le tournage terminé, quitte le pays en cousant l'argent dans sa veste. Il se fait alors la promesse, s'il n'est pas arrêté, d’acquérir les droits du premier roman sur lequel il tomberait. Or, il lit dans l'avion une critique de Time Magazine consacrée à Casino Royale de Ian Fleming...



En 1957, un premier script est prêt. Mais Ratoff ne croit pas au personnage de James Bond, qu'il trouve ridicule et demande au scénariste Lorenzo Semple de le modifier. L'agent secret britannique devient alors une sorte de joueur professionnel plus ou moins affilié à la mafia, répondant au nom de Lucky Fortunato, que les services secrets américains chargent de ruiner au poker un agent communiste surnommé Le Chiffre.



Au cours du déjeuner parisien, Ratoff parle de Casino Royale à Gary Cooper et lui propose le rôle principal, cette sorte de « non-James Bond ». L'acteur est enthousiaste et donne son accord. Dans l'après-midi, il va jusqu'à envoyer un télégramme à Charles K. Feldman, l'associé de Ratoff : « Cher Charlie, quand puis-je lire le scénario de Casino Royale ? » Ce dernier est loin d'être emballé par la nouvelle. Quatre jours plus tard, il écrit à son partenaire : « Cher Gregory, même dans mes rêves les plus fous, je ne peux concevoir ce film comme un véhicule pour Cooper. » Gregory Ratoff mourra en 1960 sans être parvenu à réaliser son projet et Charles K. Feldman produira une version parodique de Casino Royale en 1967.





Ironie de l'histoire, le Grand Rex accueillera la première de... Casino Royale de Martin Campbell le 17 novembre 2006 (et 007 Spectre de Sam Mendes y sera présenté le 29 octobre 2015).


vendredi 9 octobre 2015

Quand les super-héros se la jouent 007... (2)


Oui, même Hulk se l'est jouée James Bond dans une histoire de 2011, L'espion qui m'a massacrée...




mercredi 7 octobre 2015

Les voitures de 007 sur les Champs (1)


A gauche en sortant de l'ascenseur


On le sait, Opération Tonnerre (1965) regorge de problèmes techniques, de faux raccords, etc. Mais ce que j'ai découvert récemment (à la 112e vision, certainement) relève moins d'une erreur que d'un style de montage cher à Peter Hunt, où le rythme et le mouvement priment sur le reste. Lorsque Bond se rend à son hôtel, juste avant de découvrir dans sa chambre l'homme de main de Largo, on le voit traverser le hall de gauche à droite, prendre sa clé auprès de la réceptionniste (qui le regarde avec des yeux langoureux) puis monter un escalier.








En réalité, si l'on regarde bien, la réception ne se trouve pas près de l'escalier mais bien à gauche en entrant dans le hall. Et l'ouverture de la scène en fondu enchaîné montre bel et bien Bond s'éloigner de la réceptionniste qui a la même attitude rêveuse qu'à la fin de la séquence (sauf qu'elle appuie sa tête sur le bras droit et non gauche, ce qui est logique vu que Connery part vers la droite, vous suivez ?).




lundi 5 octobre 2015

Le SPECTRE perd le nord !




Dans Opération Tonnerre (1965), Blofeld précise sur une bande l'endroit où le SPECTRE récupérera la rançon demandée à l'Otan en échange des bombes atomiques. Le container devra être largué au large de la Birmanie dans l'archipel Mergui (Mergui Archipelago), précisément à 20° de latitude nord et longitude 60° est. Or, si l'on suit ces coordonnées, on se retrouve... dans la mer d'Arabie, au large d'Oman !



Ce qui est amusant, c'est que les adaptateurs français ont vu l'erreur et ont donné dans la vf les véritables coordonnées : latitude 12,15° nord et longitude 98, 20° est. Cocorico !!

vendredi 2 octobre 2015

Un site sur les livres 007




Je vous recommande ce nouveau site, créé par le graphiste Gaël Gouault, consacré aux livres de et sur James Bond. à voir ici.